Alice Elleboode croqué par Véronique Serfass

portrait Alice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il paraît qu’Alice Elleboode est « née dans un pot prêt à biscuiter« , enfin c’est ce qu’aiment raconter les céramistes bienveillants de la villa Corot, Paris 14e qui l’ont vue grandir et qui la forment depuis l’âge de 5 ans (Alice aurait bien commencé avant mais la vie nous impose parfois de suivre des règles).

Dix années plus tard, après avoir été initiée aux techniques du modelage et du patinage par la sculptrice Dorothée Loriquet, il est temps d’aller explorer le chemin argileux millénaire qu’est celui des céramistes.

Dès la sortie du lycée, elle quitte Paris pour les Midi-Pyrénées à l’école des Beaux-arts et céramique de Tarbes.

Elle découvre le monde des idées, des concepts, de l’histoire de l’art.

Elle explore avec les autres élèves l’art au sens large au travers de différentes techniques et savoir-faire : photographie, vidéos, collages, installations…

Son diplôme en poche, elle s’arrête en Bourgogne dans un village où la céramique est un mode de vie : St Amand-en-Puisaye

Au centre de formation aux métiers d’arts et céramique, elle devient artisan au geste sûr et précis, apprenant à honorer une commande en livrant un travail bien fait dans les délais.

Si le chemin de la création l’a conduite dans un monde rural où l’introspection et la recherche personnelle sont de mise, hors de question pour Alice de s’y cantonner.

La céramique est avant tout porteuse des cultures et de l’histoire de l’humanité.

Et seule la rencontre avec des céramistes du monde entier permet d’en mesurer l’envergure. Alice voyage et découvre les couleurs et les géométries exaltées des faïences traditionnelles du Mexique, les figurines naïves de la terre de Bahia ou les Azuleros qui du Portugal, ont traversés l’Atlantique pour enjoliver les façades de Rio de Janeiro ou Salvador de Bahia.

Elle voit le travail rudimentaire des ateliers en Inde, où les bols à thé sont fabriqués à la chaîne pour être détruits après utilisation et plus récemment elle explore le design contemporain, la ligne sobre et maîtrisée des créations danoises de Hans Peter Hansen et son travail aux colombins.

Et jamais elle n’oublie la France, où, dans chaque village de potiers, la céramique se renouvelle sans cesse.

Ici comme ailleurs, le savoir se transmet, se partage sans retenue et Alice glane des expériences, un patrimoine humain dont elle ne cesse de se nourrir : les longues cuissons au four anagama de 9m3 de Brigitte Penicaud, la recherche de forme sous l’œil bienveillant de Pierre Dutertre, les techniques de décor sur biscuits de Christine Brückner, les cuissons primitives de Christa de Coppet ou les bons conseils techniques de Marc Uzan.

Tout la pousse à explorer plus loin, à travailler toujours plus pour façonner son univers.

Désireuse de transmettre à son tour, Alice enseigne aujourd’hui dans son atelier parisien l’Atelier d’argile Mais cela ne l’empêche pas de poursuivre ses recherches personnelles bien au contraire.

Elle a d’ailleurs lancé sa marque au printemps 2016 : Alice céramique 

Alice s’amuse de voir à quel point son travail évolue, façonné par une curiosité toujours plus vive et l’envie de marquer l’art de la céramique de son empreinte.

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